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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 00:50

http://www.filmofilia.com/wp-content/uploads/2012/08/looper_poster.jpg

Titre original : Looper

Film américain sorti le 31 octobre 2012

Réalisé par Rian Johnson

Avec Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt,…

Science-fiction, Action

Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaitre tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à une époque où des tueurs d’un genre nouveau (les « Loopers ») les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec trente ans de plus. La machine si bien huilée déraille.

 

      

Le genre de la science-fiction a vécu une véritable période en demi-teinte au cours de la dizaine d’années précédentes. Pour une poignée de grosses perles (Sunshine de Danny Boyle, Les Fils de l’Homme d’Alfonso Cuaron, District 9 de Neil Blompkamp), combien de Transformers, de Battleship, de World Invasion, d’Alien versus Predator et de Star Wars II : L’Attaque des Clones ? On a certes eu droit à deux épopées futuristes réjouissantes tenant davantage de la « fantasy » que de la « hard S.F. » (John Carter d’Andrew Stanton et Avatar de James Cameron) ainsi qu’à deux recyclages sympathique (Star Trek et Super 8 de J.J. Abrams) pour prouver que la S.F. savait ponctuellement être encore ambitieuse tout en demeurant populaire. Mais bien qu’Inception de Christopher Nolan ait reçu un triomphe, provenant moins de son concept original traité de façon assez terre-à-terre que du nom de son réalisateur, on peut dire que les seuls films à avoir su allier un pitch de S.F. alléchant, des thématiques ambitieuses et un succès populaire sont Wall-e d’Andrew Stanton et La Guerre des Mondes de Spielberg (qui fit aussi peu de temps auparavant le tout aussi excellent mais moins apprécié A.I. Intelligence Artificielle).

Comme souvent, le pire a côtoyé le meilleur ; la différence étant que cette fois c’est le pire qui a régulièrement eu le plus de visibilité. Cette ère assez capricieuse a atteint un point d’orgue avec le récent et absolument catastrophique Prometheus de Ridley Scott. Vendue comme le retour grandiose d’une science-fiction « old school » et adulte comme on n’en avait plus vu depuis la fin des années 80, cette fausse « prequel » mais vrai « remake » d’Alien s’était révélée, après une campagne marketing pompeuse, agressive mais efficace, comme une immense baudruche friquée flirtant parfois dangereusement avec le film Z et le pensum créationniste. Le tout était malheureusement mis en scène par un réalisateur autrefois talentueux qui avait en partie initié une vague S.F. sur les écrans à l’aube des « eighties ». On en était à regretter amèrement cette florissante décennie ayant vu une prolifération jubilatoire avec les Ridley Scott (Alien, Blade Runner), les James Cameron (Terminator 1 et 2, Aliens, Abyss), les Paul Verhoeven (Robocop, Total Recall), les David Cronenberg (Videodrome, La Mouche), les Steven Spielberg (E.T.), les Robert Zemeckis (la trilogie Retour vers le futur) et autres John Carpenter (The Thing). Autant de visions, d’ambiances, d’approches, d’audaces qui semblaient avoir disparu.

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/22/96/20257975.jpgAnticipation

Vraiment ? Peut-être pas, puisqu’un nouvel horizon plus optimiste pour la S.F. au cinéma parait s’ouvrir dans les mois à venir. Sans trop s’emballer, contentons-nous pour l’instant de rêver. L’année prochaine pourrait être la renaissance de cette S.F. à la fois ambitieuse et réjouissante. Il y aura évidemment le Cloud Atlas des Wachowski et de Tom Tykwer, dont une partie de l’intrigue se déroulera dans un Séoul futuriste sorti de Ghost in the Shell et un monde post-apocalyptique hawaïen. Il y aura le retour du jeune prodige Blompkamp avec le mystérieux Elysium dont on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’il sera dans la lignée de son précédent District 9, à savoir violent, original et riche en thématiques politiquement incorrects sans pour autant délaisser la castagne. Plus intéressant, il y aura aussi le « come-back » cinématographique trop longtemps repoussé du brillant Guillermo Del Toro avec Pacific Rim, « blockbuster » apocalyptique rendant hommage aux « kaijus » japonais et qui devrait renvoyer paître la boulimie pyrotechnique d’un Michael Bay et de ses robots géants « made by » Hasbro.

Toujours dans la catégorie « film de divertissement intelligent », on mentionnera Le Transperceneige, adaptation d’une bande dessinée d’anticipation française et premier film anglophone de l’un des deux plus grands réalisateurs actuels : le sud-coréen Bong Joon-ho. Enfin, il y aura surtout le très mystérieux Gravity d’Alfonso Cuaron, l’autre meilleur réalisateur contemporain, qui promet d’être une expérience cinématographique inédite et potentiellement inoubliable. Mais tout cela ne nous parle pas de Looper. Pourquoi ce détour ? Parce que le nouveau film du jeune et très prometteur Rian Johnson (Brick) est celui qui ouvre les hostilités annonçant cette très prometteuse vague ; une vague qui devrait malheureusement refluer d’ici 2015, lorsque les franchises Avatar et Star Wars reviendront « truster » toute la seconde moitié de la décennie 2010s. Mais ne nous projetons pas trop en avant dans le temps pour se concentrer sur le présent. Ça tombe bien puisque de passé, de présent et de futur, il en est justement question dans Looper. De prime abord, on pourrait croire que le long métrage de Johnson n’est qu’un énième « film à concept » comme on en a eu une flopée ces dernières années.

Il faut dire que l’idée de base est très alléchante : en 2044, un tueur chargé par une mafia du futur d’exécuter les hommes qu’elle lui envoie s’aperçoit que sa nouvelle cible n’est autre que lui-même trente ans plus tard. Un pitch proposant un paquet de paradoxes temporels qui pourraient avoir vite fait de nous « cuire la cervelle comme un œuf ». On sent d’ici le film à nœuds façon Inception où le spectateur passait plus de temps à essayer de démêler le « vrai » du « faux » et le « possible » de l’« impossible » qu’à pleinement profiter du long métrage et de ce qu’il essayait d’offrir au public en utilisant un tel parti pris initial. Looper c’est un peu ça pendant un premier quart d’heure recouvert par la voix off d’un Joseph Gordon Levitt expliquant les codes qui permettront de comprendre les divers et nombreux rebondissements de l’intrigue.

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/22/96/20257969.jpgParadoxes temporels

Sauf que Rian Johnson ne va pas là où l’on croit (ou voudrait ?) qu’il aille. Et quelle agréable sensation que de se sentir complètement balader et de ne pas arriver à prévoir où le réalisateur va nous emmener ! Mettons d’abord une chose au point : on peut clairement perdre son temps à démonter le moindre retournement de situation ne trouvant pas de cohérence par rapport aux lois de la métaphysique qui régissent notre monde. Peu importe pour deux raisons. D’abord par le fait que, mis à part un ultime rebondissement créant après réflexion un paradoxe éminemment vertigineux, tout le reste est totalement cohérent par rapport aux règles instaurées au préalable par Rian Johnson dans sa présentation de l’univers de Looper. Ensuite par le fait que Johnson lui-même a avoué que son histoire ne respectait par les logiques de notre monde car il considérait le voyage dans le temps comme une fiction régie par l’imaginaire et non comme une future invention qu’on parviendra à maîtriser. Faute avouée à demi pardonnée. Après ces explications, soyons prêt à accueillir le film tel qu’il est et écoutons les conseils de Jeff Daniels et de Bruce Willis nous intimant l’ordre d’arrêter de nous prendre la tête avec le fonctionnement du voyage temporel et les extravagances infinies qu’il impliquerait. La scène du déjeuner avec Willis est une note d’intention très claire à destination du spectateur.

On sera au moins gré à Johnson de ne pas avoir fait la même chose que Christopher Nolan dans son Inception : expliquer pendant une première heure les règles devant faire loi au cours de la seconde, pour au final en délaisser voire en briser quelques-unes à l’aide d’ellipses bien pratiques et faciles. On remerciera aussi Johnson de ne pas avoir sur-compliqué l’intrigue, à la différence d’un Nolan dont l’Inception avait parfois un peu tendance à ressembler à un immense mais jouissif rubik’s cube projetable. Là où le long métrage de Nolan employait une artillerie technologique monstrueuse et un peu froide (effets spéciaux, scènes d’action de « blockbuster », décors gigantesques et merveilleux, casting de stars, musiques tonitruantes) pour accoucher sur un final très émouvant, le film de Johnson emploie le ratio inverse afin d’amener l’univers futuriste à n’être dévoilé que par petites touches pour qu’on se concentre constamment sur le cœur humain de l’histoire.

D’où la possible déception que l’on peut ressentir en voyant Johnson abandonner cette ville tentaculaire et amorale pour faire dérouler la seconde partie de son intrigue dans une simple ferme texane perdue au milieu des champs. Mais ce virage à 180° a justement un certain nombre d’avantages. En effet, Looper dispose d’une qualité de plus en plus rare à trouver dans les films de S.F., ou d’une façon plus générale dans les films dépeignant un monde qui n’est pas ou plus le nôtre, c’est-à-dire celle de ne montrer que ce qui est nécessaire. Johnson ne donne pas trop à voir mais beaucoup à imaginer ou à supposer ; une quasi hérésie à l’heure où des films comme Prometheus se vendent justement comme des œuvres répondant aux questions que les spectateurs se posent. Une frustration qui renforce pourtant la fascination que l’on peut avoir pour ce monde futuriste sans pour autant qu’elle ne vienne trop phagocyter le fil conducteur et ses enjeux émotionnels. Des classiques comme Alien ou Blade Runner sont nés en suivant à la lettre ce simple principe d’extrapolation imaginaire. L’autre avantage de ce changement brutal de décor est qu’il fait de Looper le premier film de S.F. depuis Les Fils de L’Homme à se dérouler, partiellement du moins, à la campagne. Une belle torsion de nos perceptions les plus clichées voulant qu’un paysage futuriste soit exclusivement un cadre urbain dont les caractéristiques ne seraient que les hypertrophies de celles de nos mégalopoles actuelles.

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/22/96/20257970.jpg‘Poor lonesone killer’

Looper n’est pas un pur film d’anticipation. Il inclut dans son récit des éléments fantastiques comme la télékinésie et l’atmosphère qui s’y dégage fait davantage penser au « film noir » au cours de la première heure (portes-flingues, femmes fatales, mafieux, « night-club » désuet) puis au « western » au cours de la seconde. L’influence esthétique du « film noir » n’est pas particulièrement surprenante puisqu’elle était déjà assez perceptible dans des films comme Blade Runner de Ridley Scott, New York 1997 de John Carpenter, Strange Days de Kathryn Bigelow ou encore le projet animé avorté de Brad Bird intitulé Ray Gunn. L’analogie au « western » dans la science-fiction a été un peu moins courante au cinéma pendant ces dernières décennies, à l’exception de quelques sagas héroïques et exotiques comme la première trilogie Star Wars de George Lucas, Avatar ou John Carter qui jouaient avec l’imagerie de la « Nouvelle Frontière » en la transposant sur des planètes où sévissent extraterrestres « incivilisés », hors-la-loi et mercenaires.

L’économie de la narration propre au « western » est perceptible dans la deuxième heure de Looper dont le déroulement est d’autant moins complexe que le spectateur a normalement eu le temps d’assimiler les nouvelles règles du jeu. Il y a un amenuisement du nombre de personnages jusqu’au climax final n’impliquant plus que quatre personnes ; un rétrécissement plutôt inattendu puisque tout le film mettait en exergue le fait que, l’étau se resserrant, le nombre de portes-flingues aux trousses du fugitif et de son « propre futur » semblait au contraire augmenter de manière tragique. Il y a aussi une économie d’effets spéciaux au cours de cette seconde moitié du film. Les CGI et les maquillages sont au passage assez brillants et régulièrement invisibles, ce qui constitue un bel exploit pour une production au budget aussi serré.

Pour arriver au véritable cœur de ce film qui ne se limite pas à être un simple thriller se contentant de son sujet de « petit malin », Rian Johnson choisit d’ôter tous ces atours visuellement tapageurs typiques des films d’anticipation (décors grandioses et surréalistes, débauche d’effets spéciaux,…) pour ne garder au final qu’un minimum d’acteurs dans un champ et souligner surtout ce que leurs confrontations impliquent. On peut penser à certains moments au deux Terminator de James Cameron, bien que Johnson adopte cette fois-ci le point de vue du (des ?) chasseur(s) plutôt que celui de la victime. Bien que n’étant pas un « film d’action » comme cherche à le faire croire sa bande annonce, Looper n’est pas dénué de morceaux de bravoure savoureux, notamment une fusillade impliquant Bruce Willis et dont la puissance fait pardonner à l’acteur bon nombre de ses récentes participations à des productions minables. Ce dernier est d’ailleurs judicieusement employé à contre-emploi et n’a pas été aussi bon et impliqué depuis un sacré bout de temps.

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/22/96/20090393.jpgBoucler la boucle

Le reste du casting est à l’avenant entre un Joseph Gordon Levitt méconnaissable et furieusement charismatique en premier rôle tout sauf héroïque ; quelques-unes de ses actions n’auraient clairement  pas été acceptées par les producteurs de Looper si celui-ci avait été produit comme un « blockbuster ». Emily Blunt confirme qu’elle est l’une des actrices américaines les plus prometteuses avec Jessica Chastain en dévoilant une sensibilité et une fragilité qui se démarquent parfaitement avec la violence et la monstruosité de l’univers dans lequel elle est plongée. Et revoir Jeff Daniels dans le rôle du patron mafieux alors qu’il avait eu la vilaine tendance de disparaitre des écrans, probablement contre son gré, est un plaisir qui ne saurait être dissimulé. Mais ils se font tous méchamment voler la vedette par Pierce Gagnon, tout juste une poignée d’années au compteur et déjà une présence sidérante au point de dévorer l’écran à chacune de ses apparitions aussi touchantes qu’effrayantes. C’est lui, la petite surprise que Johnson avait judicieusement dissimulé malgré la promotion nécessaire pour son long métrage.

C’est cet enfant qui permet aussi au film d’aborder un nouvel horizon moins centré sur le renversant paradoxe temporel initial (le retour au présent de son « futur moi »). Looper n’est pas tant une démonstration de maitrise (Johnson n’y fait pas l’étalage de son « génie scénaristique ») qu’un film touchant sur l’importance du choix dans la vie. Si le futur est déterminé par le présent, ce dernier peut se révéler très malléable et offrir des conclusions pour le moins inattendues. Une des idées les plus provocatrices de Looper est de montrer que, par cette malléabilité du temps, le « moi » du présent peut être diamétralement opposé au « moi » trente ans plus tard. Le personnage de Gordon Levitt déteste cet être arrogant et meurtri vers lequel il semble se diriger, au point de s’en faire un ennemi pur et simple. Il ne le poursuit finalement pas uniquement pour sauver sa peau et ne pas subir le sort du personnage incarné par le toujours juste Paul Dano (bien qu’ayant un rôle très secondaire) mais aussi pour se sauver lui-même. De héros à méchant, la frontière est très flou puisqu'elle se retrouve dans le même personnage ; en l'occurence, son futur lui est prêt à accomplir des actes assez monstrueux sous des intentions faussement louables et bienfaitrices mais véritablement personnelles. Bruce Willis n'est en fin de compte qu'un Joseph Gordon Levitt qui se croit, à tort, guéri de son égoïsme. Mais il n'en est que l'excroissance perverse et insidieuse. Un égoïsme qui se cache derrière la façade acceptable d'un homme meurtri, ce qui légitimerait la moindre de ses actions un tant soit peu intolérables. Rien que sur cet aspect-là, en montrant comment une série d’évènements et de rencontres amène un même être à devenir un homme aux motivations et à l’état d’esprit complètement opposés, le film de Rian Johnson est absolument passionnant. 

Au lieu d’être une simple traque temporelle, Looper est l’histoire d’un antihéros arriviste et sans attache réalisant à quel point il va mal tourner. Ce dernier décide alors de changer de destin après avoir vu celui que lui propose, lui impose même, son propre « futur » (qui refuse d'oublier son traumatisme alors que son « lui passé » pourrait aisément le faire disparaitre en ne suivant pas ses traces) et tente de trouver la rédemption en accomplissant un acte pour le moins controversé, aussi fort et bouleversant dans sa symbolique que casse-tête du point de vue de la logique temporelle (y compris celle établie par le film). Looper fourmille d’idées originales comme ce long « flash-forward » muet, c’est-à-dire un bond en l’avant dans la narration qui n’est raconté que par le biais de l’image. Ou encore cette séquence horrifique dévoilant la mutilation suggérée d’un « être du futur » voyant ses membres disparaitre au fur et à mesure que son « être du passé » (présent au temps du récit) se fait démembrer, son destin changeant en fonction de la progression de cette sinistre torture. A cela s’ajoute un immense clin d’œil à l’Akirade Katsuhiro Otomo, le deuxième de 2012 après le Chronicle de Josh Trank, montrant au passage que ces hommages ont probablement mieux compris l’essence du manga et de son adaptation animée que le projet ridicule de « remake »/réadaptations « live » par les Etats-Unis qui patine heureusement dans la semoule depuis quelques mois. Pour la résolution de ce conflit interne entre ces deux « mêmes » personnages d’un temps différent, Johnson intègre un « Elu » dont la voie n’est pas encore tracée. Un personnage-clé, le « Faiseur de Pluie » (« Rainmaker »), ayant un parcours déterminé par celui que choisira le héros de Looper dont il est la némésis. Tous les deux sont similaires et l’un ne peut survivre à l’autre. Fait notable mis à part la beauté et la complexité de cette trame : Johnson parvient involontairement à rendre perceptible et à mieux résumer en deux petites heures le rapport chimérique unissant Harry Potter et Voldemort dans la très populaire série de bouquins de J.K. Rowling que ne l’ont fait les seize heures d’adaptions cinématographiques. Outre cet amusant détail, Looper est un film de divertissement hautement recommandable à la fois impressionnant, captivant, inventif, ambitieux, surprenant, impeccablement scénarisé et absolument jubilatoire. Rian Johnson s’impose à la fois comme un grand scénariste, un directeur d’acteurs de talent et un brillant metteur en scène. La confirmation après Drive de Nicolas Winding Refn, Take Shelter de Jeff Nichols et le bouleversant Territoire des Loups de Joe Carnahan que le cinéma « de genre » américain gagne parfois à voir son budget à la baisse.

NOTE :  8 / 10

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/22/96/20165046.jpg

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